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UNA REFLEXIÓN SOBRE EL REINO DE MARÍA


Por Michael Mottet

[Texto en francés- Favor de activar el traductor quienes tengan dificultad en su lectura]

Une réflexion sur le texte publié dans la revue ROMA sur la Royauté de Marie qui déclare : 

 

Une réflexion sur le texte publié dans la revue ROMA sur la Royauté de Marie qui déclare :

 

“En el orden de naturaleza, Adán y Eva son los padres de Jesús y de María”, dans l’ordre de la nature, Adam et Eve sont les parents (père et mère) de Jésus et de Marie) lit-on dans ce texte.

Dans le Salve Regina, qui est la prière la plus priée après l’Ave Maria, nous disons :

 

Salve Regina, Mater misericordiae, vita, dulcedo et spes nostra, salve; ad te clamamus, exsules filii Hevae, ad te suspiramus gementes et flentes in hac lacrimarum valle… 

 

Comment Marie pourrait-elle être la fille d’Eve, puisque les fils et filles d’Eve s’adressent à Elle pour les délivrer ?

 

On se rend tout de suite compte que faire de Marie, mais surtout de Jésus, des descendants d’Adam et d’Eve est une erreur. Comment le Créateur d’Adam et d’Eve pourrait-Il être leur fils?

 

Prendre pour base, dans de telles questions, la chronologie est une erreur car elles sont du domaine de l’ontologie. Il n’y a pas deux Jésus, l’un Dieu et l’autre Homme. Il n’y a qu’un seul Jésus en deux natures et pour ce seul Jésus, le temps n’existe pas. Jésus est de toute éternité Dieu et Homme, car il ne peut y avoir de changement en Dieu. De toute éternité Marie est donc la Mère de sa nature humaine et Joseph son Père par l’opération de l’Esprit Saint, comme je l’ai prouvé dans un autre texte.  C’est donc à très juste titre que l’Eglise applique à Marie dans sa liturgie le texte la Sagesse 24, 14-16: Ab initio, et ante saecula creata sum, et usque ad futurum saeculum non desinam, et in habitatione sancta coram ipso ministravi…

 

Faut-il rappeler que le temps n’existe pas pour tous les êtres humains qui nous ont précédés : ils sont fixés pour l’éternité dans l’état où ils étaient à leur mort, les uns pour le bonheur de la visión béatifique les autres dans les flammes de l’étang de feu qui brûle sans consummer. A chacun de suivre la Voie qui conduit au bonheur éternel dans le Royaume de Jésus-Christ.

 

J’espère que tu comprendras bien ma position sur cette question en te rappelant que l’histoire catastrophique de l’humanité a commencé lorsque Eve et Adam ont choisi librement de se reproduire comme les bêtes plutôt qu’avoir recours au mode employé par Dieu pour tirer Eve d’Adam. Le fait que la presque totalité des humains refuse ce mode de reproduction prouve que tous ont péché en Adam, comme l’enseigne si clairement saint Paul et comme l’explique Jésus à Nicodème : (Cf : Jean, chap. 3) ce qui est chair reste chair et contient sui generis la mort. Il faut donc renaître par le baptême pour pouvoir entrer dans le Royaume éternel. Par un Arbre (Adam) la mort a mis un terme à la vie des hommes, par un autre Arbre, celui de LA CROIX, Jésus a expié le péché d’Adam et d’Eve et de leurs descendants, pour autant que ceux-ci aient foi en leur Sauveur, se repentent de leurs péchés et font pénitence.

 

Voici comment on prouve que saint Joseph est le Père de Jésus :

 

Pourquoi saint Joseph est-il le plus grand de tous les saints ? Sainte Gertrude nous dit que lorsque son nom est prononcé au Paradis tous les saints inclinent la tête en signe de respect puis contemplent sa gloire incomparable. La réponse est facile à donner : parce que saint Joseph a posé le même acte de foi que sa bienheureuse Epouse Marie. Eve n’avait pas cru qu’une conception pouvait être réalisée par la puissance créatrice de Dieu. Marie a cru à la parole de l’Archange Gabriel ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR en Elle.

 

Lorsque l’Archange annonce à Joseph que son Epouse, CONJUNGEM TUAM, a conçu par l’intervention de l’Esprit Saint, il croit ce qu’Adam n’avait pas cru possible. Il pose ainsi le même acte de foi que la Bienheureuse Marie, Vierge pour l’éternité comme son virginal Epoux car si Marie a accepté d’être la fiancée, desponsata, de Joseph, c’est que celui-ci avait aussi fait vœu de virginité. C’est à très juste titre que la Vierge Marie dit à Jésus lors du recouvrement dans le temple de Jérusalem : « Ton père et moi te cherchions dans la douleur… » Jésus ne la contredit pas mais lui rappelle sa double nature divine et humaine. Joseph est réellement père de Jésus-homme par l’intervention de l’Esprit Saint.

 

Par son acte de foi saint Joseph reprend la place d’Adam dans le plan de Dieu. La sainte liturgie le proclame dans les Laudes de saint Joseph : Coelitum, Joseph, decus atque nostrae spes vitae, columenque mundi. C’est par saint Joseph que la royauté sur le monde, perdue par Adam, a été rétablie par le Bienheureux Joseph.
En Matthieu 22, 42-46, Jésus prouve qu’il n’est pas le fils du roi David. Mais nous lisons en Luc 1, 30-33 : Et ait angelus ei: Ne timeas, Maria: invenisti enim gratiam apud Deum. Ecce concipies in utero, et paries filium, et vocabis nomen ejus Jesum: hic erit magnus, et Filius Altissimi vocabitur, et DABIT ILLI DOMINUS DEUS SEDEM DAVID PATRIS EJUS : et regnabit in domo Jacob in æternum, et regni ejus non erit finis. Il ne peut pas y avoir de contradictions dans les textes de la Révélation. C’est donc bien Joseph fils de David, comme l’Ange l’affirme en lui demandant de donner à l’Enfant en gestation dans le sein de son Epouse Marie le nom de Jésus, qui est le père de Jésus. Mais non par le mode charnel choisi par Eve et Adam mais par l’intervention de l’Esprit Saint. Le nom était donné lors de la circoncision et était sous l’ancienne Alliance une prérogative du père comme nous le lisons dans son institution demandée par Dieu à Abraham : Gen. 7, 10-14 Hoc est pactum meum quod observabitis inter me et vos, et semen tuum post te: circumcidetur ex vobis omne masculinum:  et circumcidetis carnem præputii vestri, ut sit in signum fœderis inter me et vos.  Infans octo dierum circumcidetur in vobis, omne masculinum in generationibus vestris: tam vernaculus, quam emptitius circumcidetur, et quicumque non fuerit de stirpe vestra: eritque pactum meum in carne vestra in fœdus æternum.  Masculus, cujus præputii caro circumcisa non fuerit, delebitur anima illa de populo suo: quia pactum meum irritum fecit.

Comment alors expliquer l’INCARNATION DANS LE TEMPS ?

At ubi venit plenitudo temporis, misit Deus Filium suum factum ex muliere, factum sub lege, ut eos, qui sub lege erant, redimeret, ut adoptionem filiorum reciperemus. Quoniam autem estis filii, misit Deus Spiritum Filii sui in corda vestra, clamantem: Abba, Pater.

« Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale. Et la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! Aussi n’es-tu plus esclave mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu » (Ga 4, 4-7).

On peut l’affirmer en toute certitude : cette Incarnation n’a été possible que par la création de tout le cosmos mais spécialement par la création du soleil. Tout catholique authentique qui croit au seul Dieu véritable, le Dieu trinitaire, Dieu unique en Trois Personnes Distinctes, sait que ce Dieu connait  par prescience le destin final de la totalité des êtres humains depuis Adam et Eve et jusqu’à la conception et naissance du dernier ou dernière, homme ou femme. L’intelligence humaine peut concevoir cette réalité si elle considère que tous les êtres humains qui nous ont précédés sur cette terre sont actuellement tous égaux dans la mort. Mes parents morts au XXe siècle sont sur le même plan qu’Adam et Eve par la mort, les millénaires qui les séparent ne jouent pas le moindre rôle. Mais Dieu dans sa sublime Sagesse en créant Adam, puis en tirant Eve d’Adam et en leur donnant l’ordre de croitre et de se multiplier, leur avait mis sous les yeux deux modes de multiplication, le modèle des animaux, créés après Adam, mais avant Eve. Adam étant l’Arbre du discernement entre le bien et le mal, pouvait et devait donc choisir entre le bien de se multiplier avec la collaboration d’Eve selon le mode animal ou selon le mode de la création d’Eve par Dieu. Ils ont choisi le mode animal. Il n’existe pas une seule personne au monde qui nierait que le mode de conception et de naissance des êtres humains soit différent du mode animal.

 

Que vient faire le soleil dans cette affaire de reproduction et multiplication des êtres humains ? Il joue un rôle essentiel. Tout d’abord sans lui aucune vie ne serait possible sur terre. Le soleil est en quelque sorte le père, ou la mère (die SONNE),  de tout ce qui est vivant sur terre. Ensuite, et c’est le principal, le mouvement du soleil est la mesure du temps. C’est par ce moyen que la Sagesse du Créateur a donné à tous les descendants et à chacun d’entre eux de faire le même choix qu’Adam et Eve. La différence est que le choix d’Adam et Eve est irréversible et que leurs descendants ne pourront jamais revenir à l’état d’innocence de leurs premiers parents.

 

C’est alors qu’intervient l’Incarnation du Fils Unique de Dieu dans le temps. Saint Paul nous le dit dans le sublime prologue de l’Epître aux Hébreux, 1, 1-6 :

 

Multifariam, multisque modis olim Deus loquens patribus in prophetis: novissime, diebus istis locutus est nobis in Filio, quem constituit hæredem universorum, per quem fecit et sæcula:qui cum sit splendor gloriæ, et figura substantiæ ejus, portansque omnia verbo virtutis suæ, purgationem peccatorum faciens, sedet ad dexteram majestatis in excelsis: tanto melior angelis effectus, quanto differentius præ illis nomen hæreditavit.Cui enim dixit aliquando angelorum: Filius meus es tu, ego hodie genui te? Et rursum: Ego ero illi in patrem, et ipse erit mihi in filium? Et cum iterum introducit primogenitum in orbem terræ, dicit: Et adorent eum omnes angeli Dei…

 

Ce Fils unique n’a pas commencé à exister comme homme  lorsqu’Il s’est incarné, car cela supposerait un changement en Dieu, ce qui est impossible. Mais le Père céleste a décidé, pour pouvoir sauver le genre humain voué à l’enfer éternel par la faute de l’homme, de le sauver par son propre Fils Jésus s’incarnant, non pas dans un corps semblable à celui d’Adam dans l’innocence, mais dans celui d’Adam après la faute, c’est-à-dire soumis à la souffrance et à la mort. Il est clair que cette incarnation ne pouvait pas se faire par le mode qui a provoqué la mort mais devait se produire de la manière dont avait été créé Eve, c’est-à-dire par l’intervention de l’Esprit Saint. C’est ce que saint Paul nous dit dans la même Epître aux Hébreux, 9, 11-15 :

Christus autem assistens pontifex futurorum bonorum, per amplius et perfectius tabernaculum, non manufactum, id est, non hujus creationis neque per sanguinem hircorum aut vitulorum, sed per proprium sanguinem introivit semel in Sancta, æterna redemptione inventa. Si enim sanguis hircorum et taurorum, et cinis vitulæ aspersus inquinatos sanctificat ad emundationem carnis: quanto magis sanguis Christi, qui per Spiritum Sanctum semetipsum obtulit immaculatum Deo, emundabit conscientiam nostram ab operibus mortuis, ad serviendum Deo viventi? Et ideo novi testamenti mediator est: ut morte intercedente, in redemptionem earum prævaricationum, quæ erant sub priori testamento, repromissionem accipiant qui vocati sunt æternæ hæreditatis.

Le Christ s’est incarné, comme tout catholique le sait, par la Vierge Marie, Epouse de Joseph fils de David. C’est Elle que désigne saint Paul par ce tabernacle non édifié de main d’homme, c’est-à-dire non selon le mode de création peccamineux choisi par Eve et Adam. Saint Paul dit encore de Jésus en Col. 2, 9 : quia in ipso inhabitat omnis plenitudo divinitatis corporaliter, ce qui prouve que Marie est bien réellement le Tabernacle dans lequel Jésus s’est incarné et c’est la confirmation  claire et précise de l’IMMACULÉE CONCEPTION  de la Vierge Marie qui, comme dit plus haut, est Mère de Dieu ab initio, et ante saecula creata (est)… La sainteté infinie de Dieu exige la sainteté parfaite des Personnes qui ont coopéré à son Incarnation.

Pour comprendre un tel texte il faut évidemment avoir la foi car saint Paul nous dit en 1 Cor. 2, 14 :  Animalis autem homo non percipit ea quæ sunt Spiritus Dei: stultitia enim est illi, et non potest intelligere: quia spiritualiter examinatur. Comme l’ordre de croitre et de multiplier persiste, Dieu a institué le Sacrement de Mariage qui procure les grâces nécessaires pour la mise en œuvre de cet ordre et l’Eglise sous l’inspiration de l’Esprit Saint a enseigné comment se comporter dans ce grand Sacrement pour ne pas être des hommes animaux pour reprendre l’expression de saint Paul.

Michel Mottet – 5 juin 2019

 

 

 

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